Aucune future maman, ni maman n’a échappé aux superstitions liées à la grossesse. Elles sont nombreuses et sil elles font souvent sourire, elles peuvent aussi, parfois provoquer quelques frayeurs chez les premières concernées.
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Bébé a le hoquet, vite un fil rouge collé sur son petit front, pour y mettre fin illico presto. Maman a des envies d’aliments ultra-pigmentés et se gratte une partie du corps, gare aux petites taches disgracieuses sur la même partie du corps de bébé. S’il fallait toutes les énumérer, les superstitions liées à la grossesse et à la naissance de bébé composeraient une liste bien trop longue. Personne ne connaît vraiment leur origine, mais une chose est sûre : elles ont réussi à défier le temps, même si certaines sont assez loufoques. Les questions planant autour du développement de bébé attisent la curiosité et développent l’imagination. Elles conduisent donc parfois même les plus rationnelles d’entre nous à accorder de l’importance à des idées qui n’ont, semble-t-il, aucun fondement scientifique, ni même religieux.
Tu auras une fille, tu auras un garçon, ma fille
La forme et l’orientation du ventre ont toujours suscité toutes sortes d’interrogations. Voisines, collègues de travail, mamans et grands-mères scrutent à longueur de temps le ventre de la future maman. C’est l’occasion pour elles de discuter et de donner leur avis sur le sexe de l’enfant. C’est à se demander parfois pourquoi l’échographie existe, si certaines possèdent le don de voir à travers la peau ! « Lorsque j’étais enceinte, j’ai toujours entendu dire dans mon entourage que lorsqu’une femme a le ventre en pointe, l’enfant qu’elle porte sera un garçon, et quand sa forme est plutôt ronde, ce sera une fille. Pour ma part, je trouvais que mon ventre était plutôt rond, et au travail comme avec mes amies, les femmes «expérimentées» pensaient que je portais une fille. Elles avaient réussi à me persuader que j’allais donner naissance à une fille. Cette idée m’a accompagnée jusqu’au jour où l’échographie a révélé le sexe du bébé… Il s’agissait d’un garçon. Depuis, j’écoute avec amusement les avis des unes et des autres, sans y prêter grande attention », raconte Asma, 33 ans.
Le regard tu détourneras
Autre précaution à prendre pour une femme enceinte : ne pas regarder une chose ou une personne pouvant heurter sa sensibilité. Souvent, les émotions d’une femme enceinte sont décuplées, et elle a tendance à faire des fixations sur ce qu’elle aperçoit ou entend. Elle n’est donc pas censée regarder les personnes et les objets de manière insistante, pour éviter selon cette croyance que son bébé ne se retrouve avec des problèmes de physionomie ou de santé. « Quand j’étais enceinte, je pleurais beaucoup et j’éprouvais de la peine pour les personnes malades ou handicapées… Un jour, en allant faire des courses, j’ai aperçu au loin un homme de petite taille qui semblait avoir des problèmes aux membres. J’ai très vite tourné la tête de peur que mon enfant ne naisse avec les mêmes soucis. Ce jour-là, j’étais d’ailleurs accompagnée de mon mari et je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire part de ma peine pour cet homme. Même si je n’ai pas fixé cette personne, j’y ai pensé pendant de longs jours », confie Ratiba, 35 ans.
Tu ne te gratteras point la peau
Cette croyance laisse entendre que si une femme enceinte a le malheur de gratter une partie de son corps au moment d’une envie irrépressible de chocolat, par exemple, une tache marron apparaîtra alors à ce même endroit sur le corps du bébé. D’ailleurs, on recommande souvent aux futures mamans de se gratter une partie du corps non visible afin que, si la peau de bébé est marquée, la tache soit au moins bien cachée. « Pendant ma grossesse, j’ai eu de nombreuses envies, pop-corn au caramel, yaourts à la fraise, bonbons colorés et acidulés. J’ai dû me gratter des milliers de fois. Quand je m’en apercevais, je tentais de me contrôler. D’ailleurs, lorsqu’elle me surprenait, ma mère me répétait que mon bébé allait se retrouver avec des tatouages un peu partout sur le corps. Je rassure tout le monde, mon petit bout d’chou n’était pas multicolore, lorsqu’il est né. Il n’a d’ailleurs pas eu de tache de naissance », indique Camélia, 28 ans.
Au-delà de la naissance
Le petit fil rouge, tu lui colleras au front
Ce petit fil rouge doit être légèrement humidifié et former une petite boule avant d’être collé sur le front du bébé. Selon la superstition, il a pour but de mettre fin au hoquet de l’enfant. Certes, le bébé ressemble ainsi à un petit Indien, mais l’origine de cette tradition est difficile à déterminer et peut paraître insensée. Il s’agit pourtant d’une pratique très répandue. « Je ne crois pas vraiment aux vertus attribuées au fil rouge, mais j’ai vu bon nombre de femmes dans ma famille courir mettre un fil rouge sur le front de leur enfant dès qu’il avait le hoquet. Finalement, même si cette pratique n’a aucun sens et ne contribue en aucun cas à faire s’arrêter le hoquet, je l’ai quand même souvent bêtement appliquée par pur mimétisme sur mes enfants », confie Safia, 36 ans.
Du sel sous son matelas tu poseras
Les mamans et mamies veillent toujours du coin de l’œil au bien-être de bébé. Ce bien-être passe souvent, selon elles, par sa protection contre le mauvais œil. Pour cela, elles ont une méthode, qui selon elles fonctionne parfaitement : mettre du sel sous le matelas du bébé. « À la naissance de mon enfant, ma mère me disait d’éviter de trop le sortir, de trop l’exposer aux regards car le mauvais œil atteignait trop rapidement les petits êtres sans défense. J’avais tellement peur pour mon enfant que j’appliquais toutes ses recommandations à la lettre. Elle me répétait sans cesse de mettre du sel sous son matelas, mais aussi de réciter des sourates du Coran afin de le protéger du mauvais œil », confie Karima, 39 ans.
Aux mariages tu ne te rendras point
Il est souvent fortement recommandé aux femmes ayant accouché depuis peu de rester chaudement chez elles au moins pendant 40 jours. Si elles sont invitées à un mariage, par exemple, elles se verront peut-être interdire ce déplacement. « Ma cousine s’est mariée 15 jours après mon accouchement. Je voulais vraiment m’y rendre parce que je tiens beaucoup à elle, et surtout, je voulais assister à l’un des plus beaux jours de sa vie. Finalement, je n’ai pas pu y aller puisque toutes les femmes de ma famille (mère, belle-mère, tantes…) s’y sont fortement opposées. Elles m’ont expliqué que c’était une mesure de précaution qu’il fallait respecter pour éviter d’être victime du mauvais œil en tant que jeune mariée et surtout, jeune maman. J’ai pris peur et me suis tenue à leurs recommandations », indique Sarah, 23 ans.