Les familles de victimes du lait infantile contaminé à la salmonelle du groupe Lactalis en 2017 sont consternés par les nouvelles révélations concernant les pratiques du groupe Lactalis dans ses usines françaises.
Dans une nouvelle enquête parue dans Disclose, le média met à jour, dans une enquête détaillée, les problèmes d’hygiène et les pratiques contestables du premier groupe agroalimentaire français devenu une multinationale.
Plusieurs usines du groupe sont ainsi pointées du doigt par la DGCCRF ou la DGAL pour des conditions sanitaires qui ne sont pas satisfaisantes pour des produits frais à base de lait.
“Loin d’avoir retenu la leçon en 2017, Lactalis ne semble toujours pas se préoccuper des conditions hygiène dans lesquels sont fabriqués ses produits. L’impunité n’a pas de limite pour le groupe Lactalis qui, cinq ans après avoir du fermer une usine de production suite à l’hospitalisation de plusieurs bébés, n’a toujours pas été inquiétée ou sanctionnée.” réagit Quentin GUILLEMAIN, Président de l’association pour la santé des enfants (anciennement AFVLCS) qui regroupe 800 familles de victimes.
Les pratiques de réutilisation de lots déclassés pour fabriquer de nouveaux produits semblent toujours de mise dans plusieurs usines, alors que plusieurs témoignages de 2017 avaient pointés l’usage de cette pratique augmentant ainsi les risques de contamination et réduisant à néant la traçabilité des produits.
Bien que des faits extrêmement graves soient relatés dans cet article, aucune sanction pécuniaire ou fermeture d’usine ne paraissent avoir été infligés. Faut-il encore des morts pour que soit sanctionné le groupe Lactalis ??
Les tentatives de dissimulations d’informations relatives à la sécurité sanitaires par l’Etat relatées dans un second article par Disclose démontre si il le fallait encore la complicité du Ministère de l’Economie et du Ministère de l’Agriculture avec la multinationale française.
Cinq ans après l’empoisonnement dans l’affaire des laits infantiles contaminés, l’entreprise Lactalis et ses dirigeants n’ont fait l’objet d’aucune mise en examen ni même d’aucune sanctions.