Le Ramadan 2026, prévu du 17 février au 19 mars, s’annonce comme un moment fort de l’année spirituelle. Ce mois sacré, pilier fondamental de l’islam, invite à jeûner du lever au coucher du soleil, prier et se recentrer sur l’essentiel. C’est également l’occasion de renforcer davantage les liens familiaux et de faire preuve de solidarité. Alors, soutenir les jeûneurs en cette période consiste à comprendre leurs besoins et à préserver les rituels qui donnent sens à cette période.
L’importance des traditions pour un iftar réconfortant
Le moment de l’iftar, repas de rupture de jeûne, est un repère culturel et affectif puissant. C’est un rituel chargé de mémoire et de chaleur familiale qui débute avec la consommation de dattes, Harira, Chorba, thé à la menthe… selon les traditions familiales. Souvent transmises sur plusieurs générations, elles apportent réconfort et stabilité, notamment lorsque les journées sont longues, que la fatigue s’installe ou que l’on vit loin de sa communauté.
Soutenir un·e jeûneur·se peut donc commencer par :
- préserver ces rituels culinaires, même dans un quotidien chargé ;
- adapter l’organisation familiale aux baisses d’énergie liées au jeûne, surtout au printemps ;
- anticiper les besoins nutritionnels : hydratation, repas équilibrés, aliments riches en fibres et minéraux.
Pour les personnes isolées, éloignées de leur famille ou en difficulté financière, les traditions peuvent être sources de manque. Contribuer à un don pour le Ramadan (repas, paniers alimentaires, actions associatives) représente un geste profondément réparateur.
Être présent·e : le soutien émotionnel compte aussi
Jeûner peut être une épreuve intérieure. Solitude, surcharge mentale, deuil et éloignement familial pèsent lourd, surtout lorsqu’on est face à soi-même. Dans ce cas, apporter votre soutien c’est aussi :
- demander des nouvelles, sans intrusion ;
- offrir un espace pour parler de sa journée, de sa spiritualité, de ses difficultés ;
- penser aux personnes seules : étudiantes, mères célibataires, femmes âgées, nouvelles arrivantes.
De plus, créer un cadre chaleureux (invitation au ftour, message d’encouragement, présence bienveillante) apaise et rappelle que le Ramadan est avant tout un mois de solidarité.
Bien-être global : accompagner le jeûne avec douceur
Pendant le Ramadan, le corps subit des changements : baisse d’énergie, risque de déshydratation, variations de sommeil. Il s’avère nécessaire de cultiver de bons réflexes au travail, à l’école ou à la maison, tels que :
- encourager une hydratation généreuse entre le ftour et le s’hour ;
- proposer des moments de repos ou alléger certaines tâches quotidiennes ;
- favoriser la marche douce plutôt que des efforts intenses ;
- accompagner la mise en place de rituels de sommeil réparateurs.
Offrir une aide concrète, comme aller chercher les enfants à l’école, préparer un plat ou proposer un créneau de tranquillité, est souvent plus précieux que des discours.
Transmettre les valeurs : une solidarité intergénérationnelle
Le Ramadan est aussi un moment où l’on transmet ses valeurs : patience, générosité, discipline, gratitude. Impliquer les enfants et les adolescents en leur expliquant le sens du jeûne ou en les invitant à participer à des actions solidaires vise aussi à semer les graines de la générosité et de la conscience collective.
Même les adultes qui ne jeûnent pas peuvent être inclus : en aidant à mettre la table, en respectant les horaires ou en découvrant les traditions familiales. De même, suivre ensemble des contenus culturels sur le Ramadan (recettes, récits spirituels, témoignages) renforce les liens et valorise l’héritage maghrébin.
Soutenir celles et ceux qui jeûnent est un acte tendre, respectueux et profondément humain. L’objectif est de les aider à honorer leur engagement, de respecter leur rythme et de les entourer de bienveillance. Avec des gestes simples, chacun peut contribuer à renforcer l’unité, l’empathie et la chaleur familiale. Nourrir un corps, apaiser une âme, transmettre un savoir… Voilà autant de façons de faire du Ramadan un moment de lumière partagée.