On pourrait dire aisément que Younès Boucif est Drôle, en rapport avec la série à succès du même nom dans laquelle il excelle et ce moment sur Netflix. Mais Younès Boucif est un artiste intelligent qui se balade entre les univers ; rap, théâtre… Sa seule direction artistique ; « faire ce que j’aime » ! ».
Impossible de vous rater dès qu’on allume la plateforme Netflix. La , qui décrypte les coulisses de milieu du stand-up, a trouvé son public rapidement. Quels sont les retours que vous recevez ?
C’est un peu fou mais tellement palpitant. J’ai envie de répondre à tous les messages et à toutes les sollicitations. Ce n’est que du bonheur de voir que les gens ont aimé cette série et, plus à titre personnel, ont aimé le personnage de Nézir. Moi, le premier, je trouve vraiment attachant et j’ai plaisir à l’incarner.
Drôle est une série qui traite beaucoup d’humour. Est-ce un talent que vous avez vous-même ?
Je ne connaissais pas du tout le milieu du stand-up mais j’ai été tout de suite emballé par le projet parce que, bien évidemment, il a été écrit par Fanny Herrero, scénariste de la série Dix pour cent, dont je suis un grand fan. Sa force, au-delà de mettre en lumière un univers méconnu, est de créer des personnages dont on n’arrive plus à se passer. J’ai eu envie de porter le rôle de Nézir et je ne pouvais pas trouver meilleur premier rôle. Grâce à lui et à toute l’équipe, le tournage a été assez naturel et je ne me suis posé aucune question. Nous aspirons tous à revenir pour une saison 2…en cours de préparation… !
Il semblerait que Nézir nous ait tous conquis. En quoi est-il proche de vous ? Cela nous permettrait de vous connaître davantage…
Il est un peu gauche, il porte beaucoup de chemises, là-dessus on ne se ressemble pas ! Il fait de l’humour et moi je fais du rap. Mais j’ai pris conscience des similitudes de nos deux univers. L’écriture des textes est ce qui tient notre art. Il y a du sarcasme et de l’ironie dans ceux-ci. Il y a même certains textes de la série que j’aurais pu transformer en rap ! C’est d’ailleurs un microcosme où tout le monde se connaît et où il faut charbonner pour percer, comme la musique. On ne compte pas nos heures de travail. C’est aussi un milieu avec beaucoup de concurrence. Mais, surtout, ce sont des milieux où il faut continuer à faire ce qu’on aime. Moi, c’est ma DA !
Comment le rap est-il venu à vous ?
J’ai commencé la musique avec mes potes de lycée à Rouen. Des potes qui sont devenus des artistes accomplis comme Rilès, qui me produis aujourd’hui. Je commence à avoir ma petite fan base et je suis plutôt satisfait ! Ce qui m’anime ce sont les textes comme je le disais précédemment. Je suis un piètre chanteur alors je me rattrape avec les mots. Je suis très influencé par Booba, Keny Arkana ou Médine. Je parle beaucoup de la société mais surtout d’identité, notamment de la représentation que j’ai d’elle et qu’elle me renvoie aussi de moi-même. En tant que rebeu d’origine algérienne qui n’a pas grandi en banlieue, je dénote un peu et je me sens bien dans mes bottes !
Expliquez-nous ce ressenti.
Le principal n’est pas de répondre à une étiquette mais finalement d’aller là où je me sens bien. J’aime le rap, je suis assez fier de ma carrière plus qu’honorable et je suis d’autant plus fier de sortir un album cet été ! Nous avons clipé le premier extrait V’la les problèmes en feat avec Médine ! Comment ne pas être heureux de cette chance de pouvoir collaborer avec un artiste que mon grand frère et moi écoutions. Je ne fais pas de plan sur la comète mais j’aime voguer entre mes envies.
Côté cinéma, quelles sont-elles ?
J’avais eu quelques expériences avant Drôle mais elle reste la plus significative et celle qui, peut-être, va me permettre d’évoluer encore. C’est mon souhait. Je ne peux pas cacher que je rêve d’être acteur !
Le ramadan commence dans quelques jours. Comment vivez-vous ce mois ?
J’aime la période du ramadan car j’aime faire le jeûne. Il me fait du bien et il me permet de revenir aux choses essentielles comme passer du temps avec ma famille. Je vais aussi beaucoup réfléchir à la vie et à la mort… C’est un mois que nous devons choyer.
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